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Recherche par auteur : Sémelin, Jacques

7 résultats.

Lu par : Roger Messié
Durée : 9h. 42min.
Genre littéraire : Biographie/témoignage
Numéro du livre : 22632
Résumé:J'ai appris à l'âge de 16 ans qu'un jour je ne verrais plus. Quand exactement devais-je connaître la nuit ? Personne n'en savait rien. Mais mon destin était scellé, de par ma naissance. C'était comme un sort qui m'avait été jeté, en pleine adolescence, sous le sceau de l'injustice. Pourtant, j'ai décidé de ne rien en dire, pas même à mes parents ou à mes amis. Qu'allais-je devenir ? Vers quel futur me projeter ? Habité par l'angoisse de ce naufrage annoncé, j'ai longtemps cherché mon chemin. Je me demandais que faire de ma vie, quel métier choisir. Un jour, j'ai même frôlé la mort, par distraction. Ainsi ai-je dû avancer vers le monde inquiétant des ombres et du brouillard perpétuel. C'est ce voyage contraint et forcé - inexorable - que j'essaie de raconter ici, tel un explorateur à la découverte d'un pays dont on ne revient pas. On lira le récit de ces quelque trente années de périple, jalonné certes de moments de dépression et d'amertume mais aussi de rebondissements joyeux, voire de petits triomphes. Animé par la rage de vaincre et l'amour des miens, je me suis trouvé une route à tâtons. En me cherchant, je suis devenu chercheur. J'ai mis au centre de ma vie la volonté de comprendre les conduites humaines, que les individus se grandissent dans la résistance ou s'avilissent dans la barbarie. Cette passion pour l'homme m'a véritablement "porté". Elle m'a entraîné à mobiliser toutes mes forces et mes facultés intellectuelles pour "lire", enquêter, voyager, écrire, enseigner. D'où ce parcours qui m'a conduit de la Sorbonne à Harvard puis au CNRS et à Sciences Po. Désormais, je vous écris depuis ces contrées lointaines de la Grisaille, où je me sens étranger. J'y ai pourtant pris mes petites habitudes. On me demande souvent : "Mais comment vous débrouillez-vous ?" De cette métamorphose, je souhaite aujourd'hui témoigner, après des années de silence et de combat. Maintenant, quel paradoxe, j'ai le sentiment d'y voir un peu plus clair !
Lu par : Jean Ballaman
Durée : 6h. 6min.
Genre littéraire : Biographie/témoignage
Numéro du livre : 32739
Résumé:La réalité quotidienne d'un non-voyant est un pays étranger. Quel est son rapport au monde ? A la ville et à la nature, à la nécessité de se déplacer, d'utiliser des écrans tactiles, de traverser les rues, de reconnaître les gens ? Invité à donner des cours au Québec, l'historien Jacques Semelin nous propose un récit de voyage d'un genre nouveau. A la fois le sien, dans une ville dont il découvre tout, et le nôtre, dans la tête et le corps d'un non-voyant. Son écriture émouvante et souvent drôle entraîne le lecteur dans ce que Borges appelait une expérience sensuelle et esthétique. Chaque sens (ouïe, odorat, toucher) est sollicité, de même que l'imaginaire pour inventer le réel. Quand on ne voit plus le soleil, il s'agit de croire qu'il existe, et de s'en remettre à la confiance vitale. Un récit unique et universel.
Lu par : Alain Masson
Durée : 11h. 12min.
Genre littéraire : Histoire/géographie
Numéro du livre : 24223
Résumé:Voici déjà vingt ans que l'incroyable s'est accompli : le 9 novembre 1989, le " mur de la honte " séparant les deux Allemagnes s'effondrait subitement, non pas dans le feu de la guerre... mais dans la fête, devant les caméras de télévision. Comment un tel événement a-t-il pu se produire, en opposition totale avec les prévisions de nombre d'experts ? Quelles sont les causes de la chute inattendue et brutale du symbole de la partition de l'Europe puis du naufrage du système soviétique ? " Ces régimes qui ont vécu de paroles ont aussi péri par la parole ", écrivait Timothy Garton Ash. L'histoire des principales crises de l'Europe communiste est en effet celle de l'émancipation des peuples par l'accès aux médias, à la fois témoins et acteurs de cette forme de résistance pacifique au sein de régimes surarmés. De la grève de Berlin-Est en 1953 aux " révolutions de velours " de 1989, les opposants est-allemands, hongrois, tchèques et polonais ont fondé leur lutte sur la communication face au silence imposé par le totalitarisme. Dans le contexte favorable de la Glasnost, les populations est-européennes se sont ainsi libérées de la peur pour conquérir leur liberté au bout des ondes... et dans la rue. Leur épopée, héroïque et tragique, témoigne des possibilités et limites d'une résistance aux mains nues contre les dictatures.
Lu par : Daniel Burnand
Durée : 1h. 18min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 10831
Résumé:" Voici près de vingt ans que je travaille sur la violence et l'action non violente. Sur un tel sujet, la plupart des questions que se pose un enfant concerne la vie de tous les jours. Si quelqu'un m'agresse, que dois-je faire ? Comment réagir face au racket à l'école ? Contre une agression sexuelle ? Et la violence des jeunes ? Et le racisme ? Pour répondre, j'ai quitté mes chères études... C'est ainsi que je me suis mis à écrire quelques pages, que je leur donnai à lire : j'ai souvent refait ma copie. J'ai voulu leur dire que la non-violence n'est pas la passivité : c'est une manière d'être et une manière d'agir qui visent à régler les conflits, lutter contre l'injustice, construire une paix durable. Je me suis appuyé sur de nombreux exemples empruntés à la vie quotidienne et à l'Histoire. "
Durée : 15h. 36min.
Genre littéraire : Histoire/géographie
Numéro du livre : 65609
Résumé:Comment et pourquoi 75 % des juifs ont ils échappé à la mort en France sous l'Occupation, en dépit du plan d'extermination nazi et de la collaboration du régime de Vichy ? Comment expliquer ce taux de survie inédit en Europe, dont les Français ont encore peu conscience ? Jacques Semelin porte un regard neuf et à hauteur d'hommes sur les tactiques et les ruses du quotidien qui ont permis aux persécutés d'échapper aux rafles et déportations. Au-delà du contexte international et des facteurs géographiques, politiques, culturels, il montre que les juifs ont trouvé en France un tissu social complice pour les aider, surtout à partir de l'été 1942, malgré l'antisémitisme et la délation. Entre arrestations et déportations d'une part, gestes d'entraide et pratiques de solidarité d'autre part, ce livre est tout sauf une histoire édulcorée des quelques 220 000 juifs toujours en vie en France à la fin de l'Occupation. C'est une histoire au plus près des réalités quotidiennes des persécutés juifs, français et étrangers, illustrée par les trajectoires d'individus ou de familles, dont le lecteur suit l'évolution de l'avant-guerre aux années noires.
Durée : 21h. 29min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 36703
Résumé:Ce livre, en tout point exceptionnel, est le fruit de plusieurs années de travail dans le cadre d'un programme de recherche au CNRS. Il propose une approche résolument transdisciplinaire et comparative pour tenter de " penser " les processus de violence qui aboutissent aux massacres et aux génocides de l'époque moderne. Comment de tels crimes de masse sont-ils possibles ? Quelles manipulations du langage et des esprits interviennent pour préparer le " passage à l'acte ", notamment en élaborant, préalablement, un imaginaire et une justification ? Comment s'enclenche et s'affole la mécanique du meurtre ? L'auteur fonde principalement son enquête sur plusieurs exemples : la Shoah, les nettoyages ethniques de l'ex-Yougoslavie, le génocide des Tutsis au Rwanda et encore les génocides arménien et cambodgien. Par l'ampleur de la documentationutilisée, la richesse des références bibliographiques, l'exigence permanente de l'analyse, ce livre est à la fois vertigineux et sans équivalent. On ne s'était sans doute jamais approché d'aussi près de cette énigme insondable, de ce " trou noir " devant lequel vacille l'entendement humain.
Lu par : Marie
Durée : 6h. 8min.
Genre littéraire : Histoire/géographie
Numéro du livre : 72735
Résumé:Destinée à comprendre comment les trois quarts des Juifs de France ont échappé à la mort durant la Seconde Guerre mondiale, cette vaste enquête met en lumière le caractère multifactoriel du phénomène, dans lequel beaucoup de Français inconnus sont impliqués. Elle nuance l'image de la France occupée sans remettre en cause l'implication criminelle du gouvernement de Vichy.