Contenu

La mer ne baigne pas Naples

Résumé
Le néoréalisme italien traduisait les anachronismes et les paradoxes d'un pays en gestation, chloroformé par vingt années de dictature, et soudain réveillé par les horreurs de la guerre. Telle est l'optique dans laquelle se situe La mer ne baigne pas Naples. Paru en 1953, ce livre révélait la personnalité marquante d'un nouvel auteur. Or, encore aujourd'hui, ce document sur Naples, qui a valeur de témoignage littéraire, n'a rien perdu de sa force et de son originalité. Deux nouvelles et trois "reportages" composent le recueil. Le naturalisme des deux nouvelles se prolonge avec les descriptions goyesques de "L'or de Forcella" et de "La ville involontaire", ainsi qu'avec la visite du royaume des morts que constitue "Le silence de la raison". Dans ce dernier texte, l'évocation des intellectuels napolitains, dont l'autrice partagea la jeunesse et les enthousiasmes à la fin de la guerre, se mêle au déchirement des illusions perdues et à la lucidité implacable du jugement. Le regard d'Anna Maria Ortese envoûte, et à travers celui-ci c'est la ferveur d'une intelligence et l'authenticité d'une vision qui s'imposent.
Genre littéraire: Nouvelle
Durée: 5h. 42min.
Édition: Paris, Gallimard, 2020
Numéro du livre: 71616
ISBN: 9782072873188

Documents similaires

Lu par : Adriana Evequoz
Durée : 10h. 58min.
Genre littéraire : Nouvelle
Numéro du livre : 5526
Résumé:Dans Nouvelles romaines, Moravia se mue en conteur, dans le cadre d'une tradition typiquement italienne, et en conteur uniquement livré au plaisir de raconter. Pacifié, il retrouve une connivence foncière avec le petit peuple de Rome, sa patrie profonde et pittoresque, et le lieu d'un certain bonheur d'être, dans une dolce vita qui n'a rien de fellinien.
Durée : 2h. 43min.
Genre littéraire : Nouvelle
Numéro du livre : 65852
Résumé:C’est dans son village natal, près de Belluno, que Dino Buzzati, atteint d’un cancer, va passer les derniers mois de sa vie. Conscient que l’échéance fatale est proche, il écrit alors une série de textes courts qui marquent l’aboutissement de ses réflexions majeures. La métaphore de la vie militaire, vers laquelle il revient ici après son célèbre Désert des Tartares, est le moyen pour le grand écrivain italien de se pencher sur les thèmes du sacrifice, de l’obéissance, de la fatalité, de la grandeur, de la vacuité… Derrière l’apparente retenue, l’impassibilité à la fois inquiétante et ironique de ces récits, l’émotion est tangible. On veut bien croire Buzzati lorsqu’il déclare que son « régiment » est prêt à partir. C’est l’« avis de départ » d’un voyageur immobile. Un recueil de nouvelles qui apparaît comme l’apothéose d’une oeuvre tout entière vouée au mystère de la vie… et de la mort.
Lu par : Daniel Burnand
Durée : 4h. 18min.
Genre littéraire : Nouvelle
Numéro du livre : 3640
Résumé:Parmi les cauchemars dont les esprits de la nuit s'amusent à tourmenter les humains, le rêve de l'escalier est un des plus efficaces dans sa simplicité. La rampe se dérobe sous la main du dormeur, se fragmente, se pulvérise, les marches hautes comme des tours se creusent en abîmes ou s'amenuisent en barreaux ployant au-dessus du vide - et l'épouvante serre le coeur du dormeur qui s'y croit cramponné. Cette suite d'espoirs déçus, de certitudes anéanties, de vains efforts incessants a d'autant plus de prix, disent les esprits nocturnes, qu'elle renferme une allégorie de la vie. Il en est de même, en vérité, pour les vingt-quatre autres textes (contes, récits, variations) du recueil auquel Le Rêve de l'escalier donne son titre. De la réalité quotidienne et du pseudo-réel qui hante le sommeil au vrai fantastique, la marge est souvent étroite. Dino Buzzati excelle à glisser de l'une à l'autre, à suivre les méandres des distorsions temporelles, à faire résonner le tic-tac de la pendule fantôme annonciatrice de l'avenir, à chausser les lunettes qui révèlent Les Vieux clandestins, à brancher la télévision-vérité des Inventions, à écouter chiens et vieille auto. , L'humour comme dans l'apologue gai de L'Epouse ailée, l'observation désabusée d'Icare ou de Lettre d'amour, l'ironie amère inspirée par les conflits de générations et le Temps dévoreur des êtres, sont d'autres facettes qu'offre ici le talent d'un des meilleurs écrivains italiens contemporains.
Durée : 5h. 14min.
Genre littéraire : Nouvelle
Numéro du livre : 20125
Résumé:Dans ce recueil de courtes nouvelles sur l'âme humaine, Camilleri s'amuse des petits détails diaboliques qui font basculer le cours d'une vie. Un partisan trahi par une souris, un voleur qui se révèle gentilhomme, un magistrat induit en erreur par un roman policier, un éminent homme d'Église victime d'un terrible lapsus, un enfant pris pour cible d'un tueur à gages...
Durée : 3h. 41min.
Genre littéraire : Nouvelle
Numéro du livre : 14976
Résumé:"C'est le propre des démons et des anges de se présenter comme des étrangers, visiteurs d'un autre monde. Ainsi les éboueurs émergent des brouillards matinaux, leurs traits restent indistinctement indifférenciés : des mines terreuses - les africains du nord -, un peu de moustache, une calotte sur la tête ; ou - ceux d'Afrique noire - avec seulement le bulbe des yeux qui éclaire leur visage perdu dans le noir ; des voix qui superposent au vrombissement étouffé du camion des sons inarticulés pour nos oreilles, des sons qui soulagent lorsqu'ils filtrent dans le sommeil du matin en vous assurant que vous pouvez continuer à dormir encore un peu parce que d'autres sont en train de travailler pour vous. La pyramide sociale continue à brasser ses stratifications ethniques : à Paris, désormais, le travailleur italien est devenu petit patron, l'Espagnol ouvrier qualifié, le Yougoslave maçon, la main d'oeuvre la plus simple est portugaise et quand on en arrive à ceux qui font des terrassements ou balaient les rues, c'est toujours l'Afrique mal décolonisée qui lève ses yeux tristes des pavés de la métropole sans les croiser avec vos regards, comme si une distance impossible à combler nous séparait encore. Et dans votre sommeil, vous sentez que le camion ne broie pas seulement des ordures, mais aussi des vies humaines, des rôles sociaux et des privilèges et qu'il ne s'arrête pas tant qu'il n'a pas fini son tour complet..."
Lu par : Louis Belon
Durée : 5h. 28min.
Genre littéraire : Nouvelle
Numéro du livre : 22278
Résumé:Si l'on trouve dans la plupart de ces Aventures des histoires qui racontent comment un couple ne se rencontre pas, c'est que, semble-t-il, pour l'auteur, résident dans cette absence de rencontre non seulement une raison de désespérer, mais surtout un élément fondamental - sinon l'essence même - du rapport amoureux.
Lu par : Catherine Donnet
Durée : 4h. 16min.
Genre littéraire : Nouvelle
Numéro du livre : 3182
Résumé:Marcovaldo est manoeuvre. Il est pauvre et chargé de famille. Mais il rêve beaucoup. A la nature, surtout, qui n'est guère présente dans l'univers d'asphalte et de béton où il lui faut vivre. Cela lui vaudra une suite d'aventures et de mésaventures, où on le verra successivement cueillir des champignons à l'arrêt du tram, prendre un bien curieux bain de sable, s'amouracher d'une plante d'appartement singulièrement envahissante, être amené - par un chat dont il est l'ami et, accessoirement, par une truite - à rencontrer une étrange vieille marquise, et faire bien d'autres choses encore. On pourrait dire de Marcovaldo que c'est un Charlot père de famille.
Durée : 2h. 23min.
Genre littéraire : Nouvelle
Numéro du livre : 11564
Résumé:L'humour de Calvino lutte ici avec une menace, celle de ses êtres en proie à une perte qu'il tente de récupérer par l'usage d'un sens. L'auteur avait en projet de consacrer une série de nouvelles aux cinq sens, plus un sixième : le sens commun. La mort lui a laissé le temps d'écrire des variations narratives sur l'odeur, l'ouïe et le goût. On y verra le client fin de siècle d'une parfumerie des Champs-Élysées à la recherche d'une effluve unique, qui est surtout celle d'une non moins unique et mystérieuse femme masquée, entrevue dans un bal ; un couple en voyage au Mexique, couple qui ne l'est peut-être plus que par sa façon de communiquer dans les nourritures exotiques, au fond desquelles rôde le souvenir (le voeu ?) de l'anthropophagie ; un roi qui, par prudence, ne quitte plus son trône et qui ne connaît de son royaume que les bruits qui en montent, de plus en plus étendus, de plus en plus complexes. En dehors de la facture étrange et riche de cet ouvrage, Calvino livre des réflexions intéressantes. Sommes-nous peu ou prou influencés ou influençables par nos sens ? Toujours est-il que si l'on n'a jamais été prisonnier d'un parfum enivrant, jamais été sous le charme d'une saveur gustative exotique ou du bruissement d'un crépuscule d'été, ce petit livre poétique explore la fantastique nature humaine sous toutes ses coutures pour nous prouver sa force (in)consciente.
Lu par : Manon
Durée : 1h. 45min.
Genre littéraire : Nouvelle
Numéro du livre : 29927
Résumé:Deux personnages se rencontrent à trois reprises. Un homme commence à parler avec une femme dans le hall de son hôtel et, quand celle-ci a un malaise, il l'héberge dans sa chambre. Leur conversation se poursuit, l'homme s'ouvre à elle mais mal lui en prend. Un portier d'hôtel aide une jeune cliente à s'enfuir afin d'échapper à son compagnon, un individu violent et dangereux. Plus âgé qu'elle, il lui révèle qu'il a passé treize ans en prison à la suite d'un meurtre. Malcolm, le personnage de la première rencontre, est encore enfant quand ses parents meurent dans l'incendie de leur maison. Pour le soustraire aux suites de ce drame et l'emmener dans un endroit sûr, une inspectrice de police le conduit chez un de ses amis. Trois histoires nocturnes qui se concluent à l'aube et qui marquent, chacune à sa façon, un nouveau départ. Trois facettes qu'Alessandro Baricco rassemble en un récit hypnotique et puissant, non dépourvu d'élégance et même de sensualité.
Lu par : Emile Gautier
Durée : 7h. 1min.
Genre littéraire : Nouvelle
Numéro du livre : 8223
Résumé:« De tout ce que tu viens de lire, tu pourras déduire que le mensonge est un péché pour les autres, et pour nous une vertu... Avec le mensonge, patiemment appris et pieusement exercé, si Dieu nous assiste nous arriverons à dominer ce pays et peut-être le monde : mais cela ne se pourra faire qu'à la condition d'avoir su mentir mieux et plus longtemps que nos adversaires. Je ne le verrai pas, mais toi tu le verras : ce sera un nouvel âge d'or... » Primo Levi. Lilith révèle un Primo Levi au meilleur de son art. Un ensemble de nouvelles percutantes, qui brosse le grand tableau de la complexité humaine. Sadisme et tendresse, violence et sérénité. Puissance et faiblesse... L'homme tel qu'en lui-même.
Lu par : Michèle Quellet
Durée : 32min.
Genre littéraire : Nouvelle
Numéro du livre : 18145
Résumé:Mon voisin est un texte court d'une cinquantaine de pages. Il met en scène une jeune femme, mère d'un petit garçon de deux ans qui ne marche, ni ne parle, et qui n'a de cesse d'imaginer le suicide parfait « qui lui permettrait de sortir de cette pesanteur dans laquelle sa vie l'a entraîné ». Du père de l'enfant, nulle présence sauf à savoir qu'il a follement aimé faire l'amour avec elle mais, qu'à présent, il ne la regarde plus. Par contre cette jeune femme a un voisin. Beau, seul et, comme elle, parent d'un petit garçon qui l'encombre plutôt. C'est par cet enfant justement que notre mystérieuse héroïne va faire la connaissance de son voisin. Troublée par sa beauté et le mystère dont il semble se parer, c'est quand elle commence à prendre soin de son fils et à « chercher des copains » pour lui que le voisin s'intéresse enfin à elle. A quatre, ils vont vivre un été complice sous le chaud soleil de Cagliari. Entre le voisin et la jeune femme, une tendre amitié va s'installer.
Lu par : Anik Friederich
Durée : 3h. 1min.
Genre littéraire : Nouvelle
Numéro du livre : 13880
Résumé:Ce livre d'Erri De Luca, écrivain italien contemporain, comporte 18 nouvelles, et démarre par un poème en vers dédié à sa mère, Mamm'Emilia, et indirectement à toutes les mères (" parce qu'être deux commence par elles "). Et ces nouvelles évoquent des thèmes aussi universels que la solitude, l'engagement politique, la foi, la rencontre amoureuse...à travers des histoires faussement banales, et à travers elles, cherchent à mettre en exergue ce qui peut unir les hommes et leur permettre ainsi d'échapper à la solitude. Mais évidemment, la solidarité humaine ne fonctionne pas à tous les coups, parce qu'elle peut aussi se refuser, et on a dans ce livre l'illustration que les hommes savent tout aussi bien s'aimer que se déchirer..." Deux n'est pas le double mais le contraire de un, de sa solitude. Deux est alliance, fil double qui n'est pas cassé.