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J’irai dans les sentiers

Résumé
Isidore Ducasse (comte de Lautréamont), Arthur Rimbaud et Germain Nouveau ont en commun d’avoir été des poètes jeunes et d’avoir écrit leur œuvre dans les années 1870. Jeunes, ils le furent, et jeunes sont souvent leurs lecteurs d’aujourd’hui qui découvrent la grande poésie au sortir de l’adolescence, au travers de l’école, de rencontres, ou par ouï-dire. Ces lectures vont bouleverser leur vie, au moins momentanément. L’auteur, qui connut le choc de cette poésie, redécouvre de façon détaillée le destin de ces trois figures. Il revient sur les sentiments qui furent les siens à leur lecture, se souvient de sa propre jeunesse et des événements d’une époque de certitudes idéologiques et d’insouciance. La figure de Paul Verlaine et celle de Friedrich Nietzsche, alors jeune poète engagé sur le front en septembre 1870, à quelques kilomètres de Charleville-Mezières, traversent ce récit kaléidoscopique où la folie de vivre le dispute à une nostalgie parfois déroutante.
Genre littéraire: Biographie/témoignage
Durée: 5h. 19min.
Édition: Lausanne, Noir sur blanc, 2021
Numéro du livre: 71573
ISBN: 9782882507099

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Numéro du livre : 69191
Résumé:C’est une sorte de miracle si l’on a pu exhumer les écrits de Fernando Pessoa, retrouvés dans une malle. Désormais l’un des écrivains les plus célèbres de son siècle, Pessoa n’avait presque pas été publié de son vivant. Dans ce neuvième et ultime Manifeste incertain, nous assistons à l’éclosion, non seulement du poète portugais lui-même, mais de ses principaux « hétéronymes » — Ricardo Reis, Alvaro de Campos, Alberto Caeiro et Bernardo Soares —, dont il avait soigneusement créé l’œuvre et la biographie. Nous le découvrons en Afrique du Sud, durant sa jeunesse, puis à Lisbonne sous les traits d’un modeste employé de bureau. Mais qui donc se cache derrière ce personnage terne et effacé, qui n’aura connu qu’un seul amour, platonique et malheureux ? Quittant le mode biographique, l’auteur nous entraîne ensuite dans ses propres aventures, en Afrique, dans le Sahara, aux États-Unis, en Chine populaire et dans différents pays d’Europe. Trois parties forment ce Manifeste — Avec Pessoa, Souvenirs et Issue de secours —, trois voix distinctes, entre biographie et autobiographie, narration et introspection. [Grand Prix Suisse de littérature 2021]
Lu par : Bertrand Baumann
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Lu par : Clélia Strambo
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Genre littéraire : Biographie/témoignage
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Résumé:Nietzsche a quitté sa patrie en 1886. Il vit désormais entre Nice, Sils Maria et Turin, à la recherche d’un climat qui épargnerait ses nerfs, ses yeux, sa tête, son estomac. C’est un exilé ; il abomine l’Allemagne, sa langue, sa religion, sa cuisine. Il s’est débarrassé de Dieu et voilà qu’il veut provoquer la naissance d’un monde nouveau, inspiré par une esthétique nouvelle. Mais qu’est-ce que l’esthétique, quand on n’a que dédain pour l’architecture et la peinture ? C’est évidemment la musique. Il se déclare musicien avant tout, et c’est parce qu’il est musicien qu’il peut être philosophe. C’est donc par la musique qu’il veut dynamiter son époque et la civilisation judéo-chrétienne. Curieuse utopie que celle de ce solitaire intraitable, visionnaire, attaché à pourfendre le nihilisme. La musique salvatrice ne sera pas la grande musique allemande, celle de Bach et de Beethoven qu’il admire ; et encore moins celle de Wagner, qu’il a fini par exécrer. Non, cette musique du monde nouveau sera méditerranéenne ; elle est à retrouver dans les chœurs antiques et dionysiaques de l’Antiquité — dont toute trace est effacée. L’utopie de Nietzsche est extravagante ; lui-même ne pouvait que s’y perdre. À sa vision de la musique est attaché irrémédiablement son destin ô combien tragique.
Lu par : Frédéric Pajak
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Lu par : Pazzo Lupo
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Résumé:Bobèche est un homme d'aujourd'hui, c'est-à-dire une couille molle. Mari, père de famille et employé ordinaire, tout va bien pour lui : il s'ennuie. Sa femme, Auque, s'occupe de tout : l'argent, les sorties, les vacances, l'éducation de leur fils Julot. Sexuellement, c'est plus compliqué. Manipulé par un certain Lothaire, chirurgien de guerre pervers, envoûté par Esmeralda la troublante épouse de celui-ci, débauché au Japon par son vieil ami Diodore, écoeuré par ses parents et ses collègues, Bobèche devient malgré lui un parfait cynique, prêt à " assassiner " sa femme pour échapper à la médiocrité de sa vie. Bigamie, adultère, inceste, masochisme : les personnages de ce bref roman affrontent les visages imprévisibles de la guerre sexuelle. Une guerre qui révèle leurs secrets, leur cruauté, leur impuissance, mais surtout leur volupté - sans oublier la part comique qu'appelle toute évocation du désespoir.
Lu par : Mousse Reymond
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Genre littéraire : Biographie/témoignage
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Résumé:Biographie Jean-Louis Kuffer revisite ses goûteux quartiers d’enfance. Entre un «bonheur de phrase» et la mécanique proustienne du souvenir, l’écrivain manie la magie des mots. Éloge de la mémoire en léger décalage. Il y a du Nabokov en Jean-Louis Kuffer, tant l’univers n’est rien pour l’un comme pour l’autre comparé à «un seul souvenir d’un individu et à son expression par des mots». Cela donne un recueil de textes brefs, où le lecteur est invité à emboîter le pas des phrases truculentes de Jean-Louis Kuffer pour rejoindre ici les chapeaux du grand-père et de l’écrivain Robert Walser, là les exotiques hauteurs lucernoises des années cinquante, ou encore un fumeux été 68, un spectateur atypique d’une gay pride, une épique et cruelle réunion littéraire sur un navire de la CGN, les paysages du Haut-Lac, Mlle Saligot à l’école, une peur érotico-freudienne du loup ou le «soliloque de Marcelin, l’ado-tramway». …Recréer l’instant, ce présent de légende, voilà ce goût immodéré pour l’écriture, pour les mots et les phrases, les plaisirs et les jours, quand «on est ici comme au bord du ciel, le dos à la forêt suspendue, à rêver à tous les bleus de là-bas». Dans l’universalité des petites légendes de Jean-Louis Kuffer, le présent s’affirme avec force. Le passé n’est que moyen de conjuguer ce souci de l’instant avec plus d’acuité. La lecture n’est donc pas là affaire de souvenir, mais d’imaginaire compréhension du présent. (…) Parce que, souligne Kuffer: «À un moment donné, plus rien ne compte qu’un certain bonheur de phrase.»
Lu par : Françoise Golaz
Durée : 1h. 20min.
Genre littéraire : Biographie/témoignage
Numéro du livre : 15729
Résumé:Nous sommes dans le hall d'un luxueux hôtel de Saint-Moritz. La narratrice parle de son désir et de son attente comme d'un incendie sur la neige. Ena Berstein, la femme aimée, est une déesse inaccessible, dont la vision lointaine sèche la bouche et détruit le coeur. Dans sa postface, Alexis Schwarzenbach nous raconte comment il a retrouvé le manuscrit aux archives de Berne ; un vrai travail d'archéologue pour reconstituer un texte oublié et jamais répertorié. Voir une femme remplit aussi, du point de vue de son contenu, un espace que l'on croyait vide. Annemarie Schwarzenbach avait écrit à un proche, à 20 ans, qu'elle ne pouvait "aimer que des femmes avec une passion véritable". Or, avec la découverte de Voir une femme, il apparaît clair qu'Annemarie Schwarzenbach, à 21 ans déjà, avait écrit un texte de "coming out" soigneusement et sauvagement construit, où rien n'était dissimulé.
Lu par : Henriette Kunzli
Durée : 8h. 56min.
Genre littéraire : Biographie/témoignage
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Résumé:Maman me disait : «Qu'est-ce que tu vas chercher là-haut ? Tu ne vois pas que tu risques ta vie ?» Non, je ne le voyais pas. J'aimais à grimper. Ma passion n'était assouvie que lorsque j'atteignais les sommets. De là-haut, j'adressais des discours aux nuages. Je n'ai pas la moindre idée de ce que je leur disais mais je sais que je me sentais heureux. Comme elle nous aura aimés, nous ses enfants, sur ces landes pierreuses ! nous qui avons si mal su l'aimer.
Lu par : André Cortessis
Durée : 1h. 30min.
Genre littéraire : Biographie/témoignage
Numéro du livre : 71589
Résumé:«Ce livre est destiné à ma fille, comme un fragment de sa propre histoire. Un morceau de mémoire qui, s’il s’éteint sans avoir été transmis, disparaîtra. Mais cette histoire est aussi pour vous. Finalement, Fernand, mon grand-père, pourrait être le vôtre et son parcours de vie déclencher l’ouverture de la porte…» Voici le récit et les faits d’armes d’un homme debout qui, du haut de ses 94 ans, coule des jours heureux à Genève. Après une enfance brisée, Fernand a réussi à se reconstruire. Enfant placé, pour fuir les internements administratifs, il s’engage à 16 ans dans la Légion étrangère ! Envoyé en Indochine, il reviendra quatre ans plus tard en Suisse, marqué à vie. Il est difficile d’évoquer ces années douloureuses à jamais gravées en lui. Sa petite-fille, aujourd’hui journaliste rassemble ici quelques souvenirs personnels et familiaux, couplés à des sources d’archives de première main. Orchestrés avec brio en de multiples aller-retours entre le passé de Fernand et le nôtre pour donner corps au travail de mémoire, les passages volontairement courts s’éclairent les uns les autres en une très belle mosaïque de vie.
Lu par : Marie Meylan
Durée : 7h. 1min.
Genre littéraire : Biographie/témoignage
Numéro du livre : 68599
Résumé:Si j’excepte le séjour d’une année que je fis à Rome, où mes supérieurs de l’Abbaye de Saint-Maurice m’avaient envoyé pour y achever mes études théologiques, c’est à quarante-deux ans que je fis mon premier voyage, moi qui, depuis, n’ai cessé de parcourir les pays que j’aime, cherchant à y découvrir de nouveaux visages, des sagesses nouvelles, de nouveaux cœurs amis. A quinze ans j’ignorais l’existence des bananes, et c’est au couvent, âgé de plus de vingt ans, je m’en souviens, que je dégustai mon premier pamplemousse ! Quand j’étais petit, j’habitais donc la Gruyère, le Pays des herbes grasses, des foins luxuriants, le pays, par conséquent, où le lait, si ce n’est le miel, devait couler à flots, comme sur la terre de Canaan.
Lu par : Pierre Biner
Durée : 10h. 5min.
Genre littéraire : Biographie/témoignage
Numéro du livre : 68490
Résumé:Il a incarné à lui seul tout un pan du cinéma français des années 70-80, même s’il a continué de jouer jusqu’en 2015. Discrètement mais porté par l’assurance de son talent, il s’est imposé comme l’un des rares monuments authentiques du septième art. Les plus grands l’ont sollicité à leur côté : Buñuel, Clouzot, Hitchcock, Sautet, Melville, Chabrol, Resnais, Godard, Demy, Ferreri, Moretti, Costa-Gavras, Malle, De Broca, Lelouch, Boisset, Deville, Tavernier, Girod, Rouffio, Granier-Deferre, Doillon, Rivette, Ruiz, de Oliveira, Chahine, Miller, Larrieu, Carax, Angelopoulos… Une liste presque interminable que bien des comédiens peuvent lui envier. Car elle est unique. Cet incroyable parcours lui a permis d’accrocher à sa riche carrière des titres comme Le Mépris, César et Rosalie, La Grande Bouffe, Les Demoiselles de Rochefort, Vincent, François, Paul et les autres, Le Sucre, Le Charme discret de la bourgeoisie, Les Noces rouges, Le Trio infernal, Le Doulos… et pléthore d’autres. Non content d’accumuler les rôles puissants au cinéma, Michel Piccoli a brillé au théâtre.