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Lettre à mon chien

Résumé
Polka, chienne teckel née en 1966, a frappé la vie de François Nourissier d'une véritable maladie du sentiment. D'où la lettre sans réponse qu'il adresse à sa diabolique petite compagne à robe alezane. Occupant ses jours et ses nuits, Polka force son maître à l'amour absolu, au repliement sur soi, au silence et par-dessus tout au regard plus que critique jeté désormais sur le monde extérieur, jugé frivole et lassant. L'écrivain poursuit sa méditation - sur la création littéraire, ses rencontres, l'actualité - à partir de la petite chienne, celle-ci jouant à son égard le rôle étonnant d'une confidente, ou d'une psychanalyste à quatre pattes. Un peu moins d'un an après la parution de ce livre, Polka mourait, un soir de décembre, dans les bras de son compagnon.
Durée: 3h. 59min.
Édition: Paris, Gallimard, 1975
Numéro du livre: 19036

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Lu par : Suzanne Bettens
Durée : 5h. 27min.
Genre littéraire : Essai/chronique/langage
Numéro du livre : 18303
Résumé:Mystérieusement, Bratislava attirait toujours mon regard. Si les quatre syllabes rocailleuses, baignées d'eaux danubiennes et de songes slaves, ne m'avaient pas ainsi fasciné, ce livre n'eût sans doute pas existé. Ma vie en eût été changée, comme est détourné le cours d'un ruisseau : serais-je allé là-bas, en 1947, fêter mes vingt ans ? Y serais-je retourné, la cinquantaine bien entamée, à la poursuite d'images presque effacées mais douées de la patiente insistance des songes ou de l'oubli ? François Nourissier
Lu par : Henri Duboule
Durée : 6h. 12min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 14210
Résumé:Entre récit, mémoire et plongée dans ses archives personnelles, François Nourissier révèle sa passion secrète : se faire passer pour un acheteur afin de visiter des maisons et pénétrer ainsi, en toute impunité, dans l'intimité la plus secrète de leurs habitants. Certes, l'auteur reconnaît avoir acheté une bonne demi-douzaine de maisons durant sa vie... et révèle au passage ses « trucs » personnels pour bien les choisir... mais ce n'est rien par rapport aux six cents et quelques qu'il avoue avoir visité tout au long de son existence. En une cinquantaine de chapitres brefs et incisifs, il raconte les épisodes les plus marquants et les plus pittoresques : telle scène de ménage ultra-violente entre le couple de vendeurs, telle chambre close pour cause de décès, et tant d'autres anecdotes soigneusement notées, qui en disent long sur la nature humaine et ses ressorts cachés. Même si la mélancolie est bien présente... celle de ne plus pouvoir déménager, monter des marches, déplacer des meubles, conséquences irréversibles de l'âge et de la maladie... c'est la gaîté des souvenirs qui l'emporte dans ces pages que l'auteur définit comme « pleines de cachettes et de tiroirs à secrets ».
Lu par : Guilaine Blanc
Durée : 3h. 45min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 36267
Résumé:L'eau grise est le mariage sans passion qui unit Elisabeth et Philippe. L'arrivée d'un homme, Gesa, va troubler un peu plus les relations du couple. Premier roman de l'auteur écrit en 1951.
Lu par : Patrice Rungs
Durée : 6h.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 21062
Résumé:" La maladie n'est pas allégorique. Elle est mon sujet : je la situe, la décris. Ce que l'on pourrait appeler la peste-Camus n'est pas mon propos. Je rêve d'écrire une Description de la maladie de P. à la façon de la Description de l'Égypte que, publia Vivant Denon en 1809. C'est une forêt, la maladie ! un labyrinthe, une maison inconnue qu'on visite dans la nuit. Tout ce qu'il s'y passe ! Les mensonges à dévoiler, les vérités à contourner. Regarde où tu marches. Je ne cherche pas à dire cela en disant ceci, ni ceci en disant cela, je vous raconte le paysage, droit devant, j'essaie de n'en pas détourner les yeux, alors que le conseil le plus souvent donné, avec une insistance grondeuse, bourrue, est justement de me carapater, de dérober (nul cavalier ne te ramènera sur l'obstacle), pas de dignité ! pas de grands airs, fais semblant de ne pas les voir, les garces postées là, à t'attendre, en blouses et bonnets, qui te disent : "Un peu engourdi, hein ? ce matin..."
Lu par : Suzanne Bettens
Durée : 4h. 21min.
Genre littéraire : Essai/chronique/langage
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Résumé:L'homme occidental passe plus de temps en voiture que dans le lit des dames. Fort de cette constatation et de cette expérience, j'ai décidé d'explorer la place qu'a prise l'automobile dans nos plaisirs, notre travail, nos glorioles, nos pulsions secrètes, nos rêves. Il m'est arrivé, jadis et naguère, d'analyser la présence des animaux familiers dans ma vie, c'était Lettre à mon chien, ou mes propres souvenirs et colères, dans Un petit bourgeois et Le Musée de l'homme. Ce livre-ci n'est pas de nature si différente, qui passe en revue, aussi gaiement que possible, les divers aspects d'un asservissement adorable. Asservissement ? Nul, ou presque, n'y échappe. Tout humain est, a été ou sera bagnolard. (Ne s'agit-il pas aussi d'une espèce (le bagne ?...) Je n'ai rien exclu des flâneries de ce livre. Ni les dream cars, ni la Deuche, ni les malotrus de la vitesse, ni les maniaques de la nénette, ni les drogues de l'accessoire. La boîte automatique, la fameuse manoeuvre pointe-talon (que je confesse n'avoir jamais comprise ni pratiquée...), la suspension molle, le citroënisme, la symbolique virile du levier de vitesse, le vroum-vroum et la conduite coulée, l'auto-strada et l'Autobhan, c'est tout l'univers fantasmatique de l'automobile qu'Autos Graphie évoque - sans oublier, ici et là, l'amour, l'âge et la mort, qu'on ne saurait éloigner longtemps d'un tel sujet, parût-il frivole. Peut-on se réclamer à la fois de Paul Morand et de Roland Barthes, de L'Homme pressé et des Mythologies ? Je le crois, et j'espère prouver ici que la pratique opiniâtre et voluptueuse de la conduite automobile peut tenir lieu de sensualité, de psychanalyse et de recherche du temps perdu.
Durée : 5h. 20min.
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Résumé:'A ses débuts, un couple se vit comme stable et durable. Les partenaires ne guettent aucun changement, sauf, bien sûr, les tempêtes et ravages de la passion, inopinée et brutale. Ce n'est pas de passion qu'il est question ici, mais de l'ennui - le plus subtil des périls. Je me disais heureux, comme Reine se disait heureuse : pourquoi taquiner ces sentiments-là ? Depuis quatre ans, la bataille où se débat Reine m'a laissé loisir de me poser des questions. Je pense avoir compris combienj'avais laissé Reine s'appauvrir.' François Nourissier
Lu par : Jean Frey
Durée : 4h. 32min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 17709
Résumé:Bakou, quelle idée baroque. Quelle villégiature improbable que cette capitale bétonnée d'une république de pipelines aux confins de l'ex-Empire soviétique... En 2003, Olivier Rolin y avait fait escale par hasard. En transit dans une chambre de l'hôtel Apsheron - nom si proche de l'Acheron, le fleuve grec des morts -, il y avait imaginé sa propre fin. L'écrivain revient cette fois hanter la ville, tenter le diable, rôder derrière des fantômes.
Lu par : Geneviève Roy
Durée : 1h. 45min.
Genre littéraire : Biographie/témoignage
Numéro du livre : 18150
Résumé:« Je suis veuf, Sylvie est morte le 12 novembre, c'est bien triste, cette année on n'ira pas faire les soldes ensemble. Elle est partie discrètement sur la pointe des pieds, en faisant un entrechat et le bruit que fait le bonheur en partant. Sylvie m'a quitté, mais pas pour un autre. Elle est tombée délicatement avec les feuilles. On discutait de la couleur du bec d'un oiseau qui traversait la rivière. On n'était pas d'accord, je lui ai dit tu ne peux pas le voir, tu n'as pas tes lunettes, elle ne voulait pas les mettre par coquetterie, elle m'a répondu je vois très bien de loin, et elle s'est tue, définitivement. J'ai eu beaucoup de chance de la rencontrer, elle m'a porté à bout de bras, toujours avec le sourire. C'était la rencontre entre une optimiste et un pessimiste, une altruiste et un égoïste. On était complémentaires, j'avais les défauts, elle avait les qualités. Elle m'a supporté quarante ans avec le sourire, moi que je ne souhaite à personne. Elle n'aimait pas parler d'elle, encore moins qu'on en dise du bien. Je vais en profiter, maintenant qu'elle est partie. » Jean-Louis Fournier souhaitait mourir le premier, il a perdu. Sa femme partie, il n'a plus personne avec qui parler de lui. Alors pour se consoler, ou pour se venger, en nous parlant d'elle, il nous parle de lui.
Durée : 3h. 16min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 17984
Résumé:La longue histoire d'amour d'une fille pour sa mère. "A 8 heures du matin, ça y est, j'avais accepté. Je me levai, je filai chez ma mère. je m'assis sur une chaise près du lit: "Maman, je lui disais pour la première fois depuis l'enfance: je t'aime. Tu es ma vie. Et comment, si je t'aime. toi qui es ma vie. je pourrais te laisser là dans ce lit, à l'abandon? Je ne le pourrais pas. Ecoute, je veux que tu me donnes l'autorisation d'appeler le docteur. qui appellera l'ambulance, et tu seras dans un hôpital mais tu seras soignée, et je t'aime. Et je te donnerai du courage, je le pourrai. Tu veux bien ?" La seconde inoubliable où je fus suspendue à sa réponse. "Oui à tout", elle avait annoncé. Et plus tard, dans l'ambulance, le sublime sourire retrouvé malgré les souffrances qu'elle endurait: "Sophie. tu me surprends." Grandir, c'est bien après la croissance, on dirait."
Durée : 7h. 56min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 17766
Résumé:De la mère aux épouses et aux amantes, toute l'oeuvre d'Ellroy procède du féminin et trouve sa source dans cet héritage maternel : l'obsession. En six mouvements d'une tumultueuse symphonie, James Ellroy revisite les moments clés de ses relations avec les femmes qui ont compté dans sa vie, à commencer par la première d'entre toutes : Geneva Hilliker Ellroy, objet d'une "malédiction" que son fils lança contre elle, enfant, souhaitant la voir morte. Après Ma part d'ombre et la vaine traque de l'assassin de sa mère, Ellroy entreprend une autre forme d'exorcisme : annuler cette malédiction à travers la quête des autres femmes, passer de "Elle" à "Elles". Les femmes comme cristallisation du désir, objets de fantasmes libérateurs ou destructeurs, sources d'influence ou d'inspiration littéraire, sont au centre de ce récit dans lequel Ellroy se raconte avec une féroce absence de complaisance, qui prend parfois l'allure d'une poignante confession. Mélange de rigueur, de mysticisme et de sexualité, ce livre, à la forme dépouillée et au contenu électrique, rassemble toutes les fulgurances et les faiblesses d'un homme hors du commun. C'est aussi un indispensable mode d'emploi littéraire pour qui s'intéresse à l'oeuvre d'Ellroy.
Lu par : Alain Burnand
Durée : 2h. 41min.
Genre littéraire : Biographie/témoignage
Numéro du livre : 18617
Résumé:Au moment du décès de son mari, l'acteur Gérard Philipe, Anne Philipe se rappelle leur relation qui aura duré ... le temps d'un soupir. Tendresse, humanité, humilité. N'importe lequel des livres - assez courts - d'Anne Philipe est un écrin de beauté. Effectivement, « le temps d'un soupir » est un livre court. Il y a peu de pages, mais elles sont denses ! Je savais que Gérard Philipe était mort jeune, mais j'ignorais que ce fût à cause d'un cancer. Sa femme a vraiment dû traverser une lourde épreuve, seule, pour préserver le bonheur de celui qu'elle aimait, jusqu'au bout. La façon qu'elle a de parler de son mari et de leur relation, les sacrifices qu'elle fait pour lui, tout cela donne une idée très belle de ses sentiments et de l'amour en général. On est dans l'émotion sans être dans le pathos. Tout ce que dit Anne Philipe est très émouvant, sans autosatisfaction, c'est simple et touchant.
Lu par : Frédéric Pajak
Durée : 2h. 36min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 15932
Résumé:Lui à la plume, elle au fusain: Frédéric Pajak et Lea Lund racontent un quart de siècle de vie amoureuse. Un étrange voyage. C'est peu dire qu'ils ne se ressemblent pas: «Elle aime la musique, j'aime la lecture. Elle aime bouger, j'aime rester vissé sur une chaise. Elle aime sortir, j'aime rentrer, etc.» Mais, au-delà des considérations sur le lent délitement d'un couple, comme toujours avec Pajak, c'est l'art de la digression qui fait tout le charme de l'ouvrage. On passe ainsi de la vie désespérante de Paul Lafargue - gendre de Marx qui perdra ses trois enfants avant de se suicider avec son épouse en banlieue parisienne - aux conquêtes italiennes de Stendhal, d'un aphorisme déroutant de Karl Kraus - «L'Egypte, ça ne serait pas tellement loin. Mais pour arriver jusqu'à la gare»... - aux charmes des Abruzzes hors saison. Bref, un réjouissant coq-à-l'âne, rehaussé par les dessins décalés de Lea Lund - la pyramide du Louvre pour illustrer la haine de Paris nourrie par Stendhal...