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La rose

Résumé
La rose (1925) est le dernier livre publié par Robert Walser, trente ans avant sa mort... Que les héros s'appellent Wladimir, Perceval ou Fridolin, qu'ils soient des amoureux tranquillement transis ou de capricieuses jeunes filles, des personnages de littérature ou des enfants, ou encore des animaux, ces croquis tendres et narquois sont autant d'autoportraits de l'artiste, qui fait devant ses miroirs brisés une dernière promenade...
Lu par : Eline Roess
Durée: 3h. 37min.
Édition: Paris, Gallimard, 1995
Numéro du livre: 14942
ISBN: 9782070740741
Collection(s): L'étrangère

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Résumé:" Un matin, l'envie me prenant de faire une promenade, je mis le chapeau sur la tête et, en courant, quittai le cabinet de travail ou de fantasmagorie pour dévaler l'escalier et me précipiter dans la rue. Dans l'escalier, je fus croisé par une femme qui avait l'air d'une Espagnole, d'une Péruvienne ou d'une créole, et qui affichait quelque majesté pâle et fanée. Pour autant que je m'en souvienne, je me trouvai, en débouchant dans la rue vaste et claire, d'une humeur aventureuse et romantique qui m'emplit d'aise. Le monde matinal qui s'étalait devant moi me parut si beau que j'eus le sentiment de le voir pour la première fois... " En racontant tout uniment une journée de flânerie, du matin jusqu'au soir, entre ville et campagne, Robert Walser donne là son texte le plus enjoué, le plus désinvolte et le plus malicieusement élaboré. Changeant sans cesse de perspective, sautant d'un style à l'autre, poussant parfois la parodie jusqu'à l'abnégation, ce petit journal sentimental et cocasse, avec son inimitable mélange de naïveté feinte et de vraie candeur, est non seulement une confession, mais un véritable art poétique, et un chef-d'oeuvre du nouvelliste.
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Résumé:" Un soir, après le repas, j'allai encore en hâte au bord du lac drapé de je ne sais plus très bien quelle mélancolie pluvieuse et sombre. Je m'assis sur un banc sous les branches dégagées d'un saule et ainsi, m'abandonnant à des pensées vagues, je voulus m'imaginer que je n'étais nulle part, une philosophie qui me procura un bien-être étrange et délicieux. L'image de la tristesse sur le lac, sous la pluie, était magnifique. Dans son eau chaude et grise tombait une pluie minutieuse et pour ainsi dire prudente. Mon vieux père avec ses cheveux blancs m'apparut en pensées, ce qui fit de moi un enfant timide et insignifiant, et le portrait de ma mère se mêla au doux et paisible murmure et à la caresse des vagues. Avec l'étendue du lac qui me regardait comme je le faisais moi-même, je découvris l'enfance qui me considérait elle aussi, comme avec de beaux yeux limpides et bons..."
Lu par : Claude Fissé
Durée : 4h. 25min.
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Résumé:" Je viens d'agencer solidement et de terminer un nouveau livre : 55 pages manuscrites, 25 proses, dont "Maria". L'ouvrage s'intitule Poetenleben, et je le considère comme le meilleur, le plus lumineux, le plus poétique de tous mes livres jusqu'ici... Le choix porte exclusivement sur des pièces qui parlent de poètes dans un style narratif, en sorte que l'ensemble se lit comme une histoire romantique." C'est en 1917, à Bienne, que Robert Walser, au lendemain de ses années berlinoises, rassemble ces vingt-cinq proses brèves. Cette biographie éclatée d'un poète ressemble à une autobiographie stylisée. L'écrivain évoque de nombreuses figures qui ont accompagné sa carrière, et ce qui le hante: son frère peintre, plusieurs figures féminines, le critique, le public, le mécène, les milieux artistiques, l'éditeur, mais aussi Hölderlin, et puis, la grande route, la forêt, les contes, un poêle, un bouton...
Lu par : Claude Fissé
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Résumé:La bohème à Berlin au début du siècle, quelques succès suivis d'années d'errance, de solitude, de travail harassant dans les mansardes de Bienne et de Berne, puis vingt-six années d'internement, dont vingt-trois ans de silence littéraire, avant de mourir dans la neige un jour de Noël: le tragique destin de Robert Walser (1878-1956), à la fois choisi et subi, est mystérieusement relié à son oeuvre, reconnue aujourd'hui comme l'une des plus importantes de la modernité littéraire. Au cours des années 1920, extrêmement productives, son art s'affermit, sou-verain, avec une liberté, une drôlerie, une ferveur, une légèreté et une acuité époustouflantes. C'est aux choses de rien, aux hasards du quotidien, que Walserfrotte l'allumette d'une écriture qui, l'espace de quelques pages, transfigure le monde. En témoignent les 77 proses choisies parmi les fameux "microgrammes". Il aura fallu une vingtaine d'années pour déchiffrer ces manuscrits inédits notés au crayon d'une écriture minuscule sur 526 feuillets disparates: enveloppes, marges de journaux, formulaires officiels, etc. Le présent recueil offre un premier aperçu en français de leur merveilleuse richesse.