Recherche par auteur : Zamiatine, Evgueni
3 résultats.
Lu par : Marie-Claude de Crécy
Durée : 1h. 24min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 24337
Résumé:court roman ramassé dans la haine, travaillé au ventre dans un langage abrupt magnifiquement traduit, relate le calvaire d'une jeune femme sans enfant que son mari trompe dans sa propre maison avec l'adolescente qu'ils ont recueillie. Quand la douleur retenue jusqu'à l'asphyxie rompra les digues du silence, Sofia s'emparera de la hache et détruira l'enfant incestueuse. Métaphore de la haine qui submerge un cœur pur, la Neva débordante s'engouffre dans Petrograd: l'eau détruit et lave comme un sang. " La vitre tintait sous le vent, des nuages gris et bas - des nuages de la ville, des nuages de pierre - passaient dans le ciel - comme s'ils étaient de retour, ces nuages étouffants de l'été que pas un orage n'avait transpercés. Sophia sentit que ces nuages n'étaient pas au-dehors, mais en elle, que depuis des mois ils s'amoncelaient comme des pierres, et qu'à présent, pour ne pas être étouffée par eux, il fallait qu'elle brise quelque chose en mille morceaux, ou bien qu'elle parte d'ici en courant, ou encore qu'elle se mette à hurler... " Evguéni Zamiatine - " ce snob flegmatique ", disait de lui Trotski - n'est pas seulement l'auteur du roman Nous autres qui reste la plus implacable dénonciation du totalitarisme soviétique. Figure centrale de la littérature russe des années vingt, il a écrit de nombreux récits, nouvelles, romans, pièces de théâtre... Exilé à sa demande, après une retentissante lettre à Staline, il devait mourir à Paris en 1937, ignoré de ces intellectuels occidentaux encore pour longtemps fascinés par le modèle soviétique. Il avait juste eu le temps de réaliser pour Jean Renoir l'adaptation des Bas Fonds de Gorki "meilleur film de l'année" en 1936. L'Inondation est un de ses chefs-d'œuvre absolus. Dans un Pétersbourg emblématique, on y voit comment son art de la narration, sa prose savante et rigoureuse, sa modernité s'inscrivent aussi dans la grande tradition russe - celle de Pouchkine, de Gogol, de Dostoïevski...
Lu par : Françoise Dufour
Durée : 4h. 12min.
Genre littéraire : Roman historique/biographique
Numéro du livre : 70710
Résumé:Le Fléau de Dieu est un roman sur la jeunesse d’Attila, otage de l’empereur romain Flavius Honorius. Ce Barbare, ce garçon à l’état de nature, sauvage et indomptable, observe l’empire corrompu et forge son caractère en opposition à une société mourante. Le récit se déroule sur deux plans : d’un côté la découverte d’une civilisation décadente à travers les yeux d’un jeune « sauvage », de l’autre l’observation de ce même pourrissement par l’historien byzantin Priscus Panita. Tout le roman est tissé de métaphores : la terre hurle « comme une femme qui sent déjà son ventre enflé prêt à projeter dans le monde des êtres nouveaux », Attila a des cheveux « comme des cornes » qui balaieront l’ancien monde. Ce récit est un véritable manifeste du mouvement scythe qui considérait la révolution russe de 1917 comme un élan messianique, comme une union spirituelle néochrétienne, socialiste et révolutionnaire, opposée à la pensée bourgeoise et au nouveau pouvoir soviétique.
Lu par : Serge Cantero
Durée : 7h. 51min.
Genre littéraire : Science-fiction
Numéro du livre : 35474
Résumé:C'est en 1920 que le Soviétique Eugène Zamiatine a conçu cette politique-fiction. Il y aborde, pour la première fois, les mécanismes de l'Utopie au niveau existentiel. Jusque-là, tous les organisateurs de sociétés futures, sous la bannière de Platon et de saint Thomas More, se contentaient d'une description monomaniaque de leurs structures. Zamiatine introduit l'homme vivant dans ces souricières. La porte poussée, Aldous Huxley et George Orwell vont s'engouffrer dans le corridor. [Source : éditeur]